Mercredi 21 mars de 10 à 11h
Énergies fossiles et renouvelables
par Monsieur Alain Préat, professeur au Département des Sciences de la Terre et de l'Environnement à la Faculté des Sciences de l'ULB
L’énergie a toujours été nécessaire à l’homme pour vivre et assurer son développement économique. L’augmentation continuelle de la population humaine et l’accroissement important du niveau de vie dans nos pays depuis la révolution industrielle et des nouveaux pays ‘émergents’ est dû en grande partie à une utilisation massive des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz) qui sont des sources d’énergie concentrées et bon marché.
Ces combustibles représentent actuellement près de 80% de l’énergie primaire (avant transformation) consommée dans le monde. Les 20% restants sont satisfaits par la biomasse (8% essentiellement le bois de chauffage et les déchets organiques), l’hydraulique (6,5%) et le nucléaire (5,2%), et par l’éolien, le solaire, la géothermie qui sont très marginaux à l’heure actuelle (1,3%). Il en va de même pour l’électricité à l’échelle mondiale, les combustibles fossiles (surtout le charbon) y ont également une part prépondérante (environ 60 %), suivi de l’hydraulique (18 %), du nucléaire (17 %) et des énergies renouvelables (1%). Il apparaît donc clairement que dans le domaine de l’énergie, les combustibles fossiles sont incontournables et permettent d’assurer notre croissance.
Aucun changement majeur dans l’apport énergétique ne semble se profiler à moyen terme (2030, 2050….). Pourquoi ? et quelles peuvent en être les conséquences sur nos activités et notre environnement? L’ère du pétrole touche-t-elle à sa fin ? Le charbon va t-il connaître un renouveau ? De nouvelles ressources insoupçonnées de gaz viennent d’être découvertes. Peuvent-elles changer la donne ? Les énergies renouvelables peuvent-elles décoller ?
L’exposé établira un état de la question et tentera de proposer de pistes de réflexion. les plus crédibles… à partir d’une situation actuelle très complexe où géopolitique, économie, technologie et sciences se côtoient parfois en s’affrontant... |