Depuis la révolution néolithique, il y a environ 10.000 ans, les humains ont entamé la transformation des espèces sauvages tant animales que végétales. En effet, ayant identifié des individus d’une espèce avec des caractères jugés intéressants, l’Homme s’est appliqué pendant des millénaires à favoriser la propagation de leur descendance :
- dans le cas des plantes, en semant uniquement les graines de ces variants;
- dans le cas des animaux, en privilégiant la reproduction entre individus ayant le caractère souhaité.
Par le même processus, il a pu créer de nouveaux variants, en croisant des individus ayant des caractères intéressants différents et en ne retenant que les descendants qui cumulent les caractères des deux parents.
Une grande variété d’espèces a ainsi été créée au fil du temps dans l’agriculture et l’élevage, mais aussi à des fins de loisirs avec les animaux de compagnie et les plantes ornementales.
Ce travail de sélections successives s’est longtemps fait de façon empirique mais depuis le XXe siècle, les progrès de la génétique ont permis d’élucider les mécanismes de l’hérédité et d’apparition de variations au sein des espèces. La sélection a pu ainsi être mieux dirigée et accélérée. L’aboutissement de ce processus est la création d’OGM, où la manipulation de l’ADN de deux, voire plusieurs, individus permet de croiser les caractères provenant d’espèces très éloignées les unes des autres.
La florissante biodiversité de notre planète est aujourd’hui mise à mal par les activités d’une seule espèce : l’Homme. En effet l’échelle de temps avec laquelle nous faisons disparaître des espèces est sans commune mesure avec celle de l’évolution, créatrice de biodiversité.
Au-delà des questions d’éthique et des revendications écologistes, la biodiversité est une ressource essentielle qu’il nous faut préserver car elle n’est pas moins que la garante de l’équilibre de la vie sur notre planète (adaptation aux variations des conditions, équilibre des chaînes trophiques, résistance aux maladies, régulation des populations végétales et animales, équilibres biochimiques, …).
Par ailleurs, l’importance économique globale de celle-ci, bien qu’encore difficile à évaluer, est probablement encore très sous-estimée. |