Le SIDA:
thérapie...
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Les différents médicaments développés contre la maladie vont sattaquer à une des étapes du cycle du virus afin de réduire la capacité des cellules infectées à reproduire de nouvelles particules de VIH, et ainsi de diminuer la quantité de virus circulant dans l'organisme (exprimée par la charge virale en nombre de copies du génome viral/mL de plasma).
Ces médicaments font partie de la famille
des antirétroviraux. Ce sont des molécules de synthèse de
différentes natures regroupées en différentes catégories suivant
leur mode d'action. On distingue :
Un des premiers médicaments qui à été développé, et qui est sans doute le plus connu, est lAZT. Cest un inhibiteur de la transcriptase inverse. Initialement, ce médicament avait été développé pour lutter contre le cancer,
l'AZT s'est révélé plus tard efficace contre la réplication du VIH.
Il entre en compétition avec lactivité de la transcriptase inverse
bloquant de cette manière la synthèse de lADN viral. Dautres
inhibiteurs de la transcriptase inverse se fixent directement sur
lenzyme, en modifiant la structure et la rendant inactive.
Les inhibiteurs de la protéase virale (antiprotéases)
sont des molécules différentes qui sattaquent à une autre étape du
cycle viral. La protéase est une enzyme du VIH. Après que le VIH ait
intégré son matériel génétique dans la cellule, celle-ci produit
une polyprotéine virale. La protéase découpe cette polyprotéine
en fragments plus petits qui pourront être utilisées pour
former de nouvelles particules virales. De cette manière, les
antiprotéases bloquent la formation des particules virales ou engendrent
des particules incomplètes non infectieuses. Ces molécules agissent donc en amont de laction de la transcriptase inverse.
Les inhibiteurs de la fusion vont, quant à eux, empêcher
la pénétration du virus dans la cellule. En ce sens, on peut dire
que ces molécules vont agir, cette fois, en amont de laction de la
protéase. Ces molécules viennent en général se fixer sur des
glycoprotéines de lenveloppe virale empêchent leur fixation sur
les récepteurs cellulaires, ce qui compromet la pénétration du virus
dans la cellule hôte.
Au milieu des années 90, des études cliniques sont venues montrer
que lassociation de plusieurs de ces médicaments donnait de meilleurs
résultats en améliorant de manière durable létat immunitaire
des malades. Ces « multi-thérapie » ont fait progresser
considérablement le traitement de la maladie. Les traitements actuels
associent généralement deux inhibiteurs de la transcriptase inverse et
d'un inhibiteur de la protéase, cest ce que lon appelle la trithérapie. Les inconvénients de cette approche sont, dune part, les effets secondaires (maux de tête, diarrhées, nausées, problèmes de peau, pertes dappétit, ...), et dautre part, on observe aujourdhui une augmentation de la résistance du virus aux traitements (en cause: la forte variabilité des protéines de l'enveloppe virale).
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