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ACTUSCIENCES


Les puits de carbone
s'invitent dans les
rencontres internationales












1997 : Kyoto

La 3ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques a eu lieu à Kyoto du 1er au12 décembre 1997. Le groupe Umbrella (comprenant les Etats-Unis, le Japon, le Canada, la Russie, l’Australie et la Nouvelle Zélande) a fait pression pour que des mécanismes de flexibilité - mécanismes de développement propre entre autres - soient créés, permettant à un pays de remplir ses obligations non pas en limitant ses émissions mais en finançant des réductions à l'étranger, par l’investissement, par exemple, dans une centrale à gaz la place d’une centrale au charbon. Ces mécanismes donneraient droit à des « réductions d’émissions certifiées », en d’autres termes, des droits à polluer.

2000 : La Haye



La conférence de La Haye s’est soldée par un échec, dû au fait que les pays ne sont pas arrivés à un accord sur les permis d’émission et l’intégration des puits de carbone dans le protocole de Kyoto. En effet, le groupe Umbrella voulait comptabiliser les puits de carbone dans le calcul des droits d’émission de GES (gaz à effet de serre:Glossaire). Ces pays, gros producteurs de GES, possèdent de vastes forêts qu’elle auraient pu mettre à profit pour déduire de leurs émissions de CO2 le carbone absorbé par photosynthèse. Cela permettrait au pays ou à une compagnie d’augmenter ses émissions de carbone en fonction des arbres plantés.

Juillet 2001 : Bonn



La conférence de Bonn prend place peu après l’annonce du retrait des Etats-Unis du protocole de Kyoto. La situation est bloquée. On craint un désengagement du protocole de la part du groupe Umbrella. Au terme de longues négociations, les parties trouvent finalement un accord. Cette conférence consacre les puits de carbone comme une véritable monnaie d’échange sur le futur marché des droits d’émission après de nombreuses concessions de l’Europe. Des puits de carbone supplémentaires sont pris en compte et accordés au Japon et aux Etats-Unis.

Novembre 2001 : Marrakech



Lors de cette conférence, les règles du protocole de Kyoto sont traduites juridiquement. En ce qui concerne les puits de carbone :


Seules les activités de « boisement » (voir :Glossaire) et « reboisement » sont éligibles au titre du mécanismes de développement propre


Le recours à ces projets est limité à 1% du plafond des émissions nationales de GES de 1990.


Pour prendre connaissance du protocole de Kyoto: cliquer ici (version française, 24 pages, fichier pdf); On parle des puits de carbone dans les articles 2 et 3.