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ACTUSCIENCES


Le retour des castors
Le cas du castor fait
tache d'huile...



On constate que plus les années passent, plus la controverse s’amenuise… Parallèlement d’autres combats sont en cours pour la réintroduction d’espèces indigènes disparues en Europe, ou plus généralement pour une restauration et une réhabilitation des espaces naturels. De quelles espèces s’agit-il et la problématique est-elle la même que l’affaire castors?


Exemple d’une espèce en particulier: l'ours brun des Pyrénées.


Le cas de la Belgique.


Depuis une trentaine d’années, des efforts importants de conservation sont entrepris pour reconstituer les populations de certaines espèces animales disparues à l’échelle d’une région ou d’un Etat. Nous donnons ici l’exemple de la France, pays, très engagé dans la restauration de la faune « ancienne ».

REINTRODUCTION D’ESPECES INDIGENES



La France figure dans le peloton de tête des pays où les réintroductions connaissent un succès internationalement reconnu. Des espèces tels les ongulés sauvages, le castor, le lynx, l’ours, le vison font aujourd’hui partie intégrante de la faune française. Mais réintroduire une espèce ne s’improvise pas. Ces opérations de conservation se construisant généralement sur plusieurs années, voire plusieurs dizaines d’années, des règles strictes doivent s’appliquer avant d’initier un projet. Les espèces réintroduites sont des victimes directes de l’action anthropique, essentiellement la chasse.




EXEMPLE D’UNE ESPECE PARTICULIERE



L’ours brun des Pyrénées pose un grand débat. Depuis l’abattage de Canelle (ours femelle des Pyrénées), la situation est devenue critique pour ces ours qui ne sont plus que 11-12 aujourd’hui. Si aucune mesure n’est prise, l’extinction de ces ours est assurée. Le gouvernement français a prévu de réintroduire 5 autres ours à l’automne prochain pour arriver d’ici 2008 à une trentaine d’ours. La polémique fait rage entre ceux qui sont pour ou contre cette réintroduction. Les associations de protection de la nature soutiennent que l’ours fait partie du patrimoine animalier français. Les bergers et bien d’autres sont contre cette réintroduction. La raison principale est que l’ours est un prédateur de leurs moutons et mange en moyenne 60 brebis par an. Ils trouvent également que les autorités n’ont pas tenu compte de l’avis des populations et que la réintroduction coûte beaucoup d’argent, argent qui pourrait être investis ailleurs. Les partisans de l’ours rétorquent que les bergers ayant été victimes de l’ours sont intégralement remboursés, qu’ils peuvent disposer de chiens « spécialisés ». De plus, certains avancent comme point positif que les ours attirent les touristes. Voici donc aussi une belle controverse…




EN BELGIQUE



En Belgique, après la réintroduction du castor, certains se demandent quelle sera la prochaine espèce réintroduite. Certains prétendent que le lynx aurait déjà fait son retour en Belgique en traversant la frontière allemande. En effet, quelques lynx ont été réintroduits légalement dans l’Eifel allemand. Certains scientifiques prétendent que le retour naturel du loup venant d’Allemagne ou de France est aussi possible. Le cheval sauvage (tarpan), le bison ainsi que l’élan sont autant d’animaux disparus de nos contrées que l’association Rangers aimerait réintroduire. Toutefois, comme pour chaque réintroduction, il convient de bien peser le pour et le contre. Toute réintroduction doit au moins s’appuyer sur les quatre exigences suivantes :


S’assurer que l’espèce était présente historiquement dans la région désignée pour l’accueillir à nouveau, ou à défaut, permettre de prouver que le site de réintroduction est localisé dans l’aire biogéographique de l’espèce en question. C’est-à -dire que les milieux naturels et les potentialités d’accueil correspondent aux exigences propres à cette espèce.


Pouvoir identifier et évaluer toutes les causes de disparition de cette espèce.


S’assurer que toutes ces causes ont disparu, sinon y remédier avant de commencer le programme.


Veiller à ce que le retour de l’espèce se fasse dans un contexte socio-culturel favorable, en privilégiant, longtemps avant le début des opérations de lâchers, une sensibilisation forte et une implication sans faille des autres usagers du milieu naturel.


Il est vrai que ces réintroductions pourraient être un facteur de tourisme indéniable pour la Belgique surtout pour le cas du bison ou du tarpan … ce serait une première en Europe occidentale!