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ACTUSCIENCES


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rappels historiques



Pourquoi ne pourrions-nous pas écrire les 24 volumes de l’Encyclopedia Brittanica dans une tête d‘épingle ?

Cette question, qui peut sembler tout à fait pertinente de nos jours, a été posée par le prix Nobel de physique Richard Feyman dans un discours prémonitoire lors d’une conférence de l’American Physics Society à l’Institut de Technologie de Californie (Caltech) en 1959 (pour le discours complet de Feyman (en anglais) : cliquer ici).

Feyman y avance l’idée, qu’a priori, les lois de la physique autoriseraient tout à fait la manipulation et l’assemblage d’atomes et de molécules un à un.

Le terme de « nanotechnologie » a, quant à lui, été utilisé pour la première fois par le Professeur Norio Taniguchi de l’Université de Tokyo en 1974. Ce terme fut ensuite popularisé par Eric Drexler dans les années 1980 qui prédisait la possibilité, dans un futur proche, de manipuler la matière à l’échelle du nanomètre. C’est bien là la principale particularité de la nanotechnologie : la dimension nano à laquelle on manipule la matière.

Encore, tout au début des années 80, le fait d’envisager la manipulation des atomes et des molécules un à un relevait du rêve. Ce rêve devint réalité en 1982 avec l’invention du microscope à effet tunnel (STM) et du microscope à force atomique (AFM) par Gerd Binnig et Heinrich Rohrer d’IBM, inventions qui furent récompensées par un prix Nobel en 1986.

Comme il arrive souvent en sciences, la vérification ou l’application de concepts théoriques nécessite d’abord l’élaboration d’outils nécessaires à cet effet. Ainsi, pour mieux comprendre ce que sont les nanotechnologies et les méthodes utilisées pour manipuler la matière à cette échelle, il est utile d'aller voir ce que sont les microscopes STM et AFM.