page d'accueil  

recherche  


ACTUSCIENCES


Gestion durable des forêts
et certification


Quelle est la situation en Belgique ?


RETOUR AU SOMMAIRE

D’une manière générale, les différentes régions belges ont en commun la volonté de préserver les forêts à des fins sociales, paysagère et de préservation des espèces, ce qu’on comprend aisément. La production belge de bois s’élève à 4,5 millions de m³. La consommation annuelle s’élève à 11 millions de m³.

La filière bois occupe 30.000 personnes et brasse 5 milliards d’euros par an. La superficie moyenne d’une exploitation forestière est de l’ordre de 2,8 hectares (la moyenne européenne est de l’ordre de 5 à 6 hectares).

La Flandre possède une population dense et est presque dépourvue de forêts. Elle recèle 146.381 d’hectares boisés, soit 10,8% de son territoire.

La norme PEFC fait appel à plusieurs groupes de travail afin de définir le « référentiel belge de certification de la gestion durable des forêts ». Ces groupes présentent plusieurs points de vue : celui des scientifiques (université de Gembloux et l’UCL), des industriels (marchand de bois, entrepreneurs, syndicats), des producteurs (la division nature et forêt de la région wallonne, les exploitants forestiers), des écologistes (Natagora, la fondation pour la conservation des habitats) et des usagers (chasseurs, promeneurs, etc.). De la sorte, tous les aspects décisionnels sont réunis.

Il est, semble-t-il, hâtif de déclarer simplement que la Flandre est orientée FSC. La législation en matière de gestion forestière est un imbroglio juridique qui pose déjà pas mal de problèmes en soi. Environ 6.000 hectares sont certifiés FSC (sur 146.000 hectares). Il s’agit donc d’un engouement tout relatif et qui touche surtout des forêts à vocation sociale en temps que site de promenade. D’autre part, la certification FSC n’a quasi pas été adaptée localement aux forêts flamandes, ce qui cause encore assez bien d’ennuis aux exploitants (parlons plutôt de propriétaires).

En Wallonie, les forêts occupent plus de 30% du paysage, avec une superficie de plus de 548.000 hectares. Environ 45% de cette superficie forestière est certifiée PEFC.

Les raisons invoquées pour le succès du PEFC en Wallonie sont les suivantes :
1. Mieux adapté aux petites exploitations ;
2. Permet aux nouveaux exploitants de ne pas souffrir des erreurs de gestion du passé
3. Meilleur contrôle de la part de la région.


Ajoutons qu’une certification pilote à la norme FSC étudiée par la région en 1997 avait mis en évidence le caractère inadapté de cette norme pour la Wallonie. On serait tenté de croire que la Wallonie favoriserait une exploitation à visée économique d’une de ses seules ressources, les forêts. A l’inverse, la Flandre, dépourvue de forêts, les préserveraient pour les raisons citées ci-dessus. En réalité, c’est en Flandre que les revenus de l’exploitation sylvicole sont les plus importants, grâce aux filières secondaire et tertiaire (découpe et transformation du bois belge et d’importation).

RETOUR HAUT DE PAGE