Une des questions fondamentales soulevées par lévénement « Neem tree » est celle du brevetage du vivant. Question inévitable que tous ne souhaitent pas aborder vu les enjeux colossaux, inimaginables quelle soulève (On nose penser aux bénéfices potentiels des entreprises fabriquant des OGM).
Mais à qui appartient la vie, les ressources génétiques ? A un homme, une entreprise, un peuple, lhumanité, à Dieu. Tout est et a été entendu
Pour linstant, la législation est assez confuse suivant le pays concerné ; cependant dans tous les pays, elle permet le brevetage :
Mais les problèmes ne manquent pas et le débat fait rage.
En effet, lagriculture existe depuis 10000 ans ; qui peut prétendre sattribuer les bénéfices dun développement si long. Comparons la création dune nouvelle espèce à un escalier et celui qui franchirait la dernière marche bénéficierait du travail de tous les autres. Dailleurs cette problématique existe aussi dans le domaine du brevetage du non-vivant.
Et où est linvention quand on brevette le monde vivant. Personne na inventé un animal ou une plante
La limite entre invention et découverte est loin dêtre au point et beaucoup dabus sont possibles. La réponse des grandes firmes est quils inventent un nouvel usage, une nouvelle piste pour une ressource vivante.
Un des plus grands dangers de la « marchandisation du monde vivant » est le risque de bio piratage. En effet, la majorité des foyers de lagriculture dil y a 10000 ans sont situés dans le tiers monde. Or la majorité des brevets sont délivrés par les pays du nord. Laffaire du neem nest quun des nombreux cas de ce véritable vol. Une nouvelle colonisation se met en place mais cette fois-ci après les ressources minérales et humaines,ce sont les ressources génétiques des peuples quon vole.
Beaucoup pensent aussi que les plantes fondamentales à lalimentation humaine et le corps humain lui-même sont un bien commun, font partie du patrimoine de lhumanité et ne sont pas destinés à appartenir à un groupe limité dindividus. Ils veulent préserver le patrimoine naturel et en garantir la disponibilité pour tous.
Pour conclure, voici quelques chiffres : 6000 brevets sur des séquences ADN ont été déposés et 20000 sont en attentes. Si on nen prend pas garde, peut-être que le tout le monde vivant appartiendra bientôt à lhomme daffaires.
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