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ACTUSCIENCES


Biocarburants

Evolution des biocarburants



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Les biocarburants dans le monde
En Europe
Situation en Belgique: évolution pour la Wallonie

Les biocarburants dans le monde

Au Brésil, le programme gouvernemental Proalcoola été mis en place à la suite du choc pétrolier des années 70 et a permis le développement de la filière éthanol à partir de la canne à sucre. Le contre-choc pétrolier de 1986 et les succès en découvertes de champs pétroliers de la compagnie nationale Petrobras ont en partie érodé le principal argument de développement de la filière, à savoir l’indépendance par rapport à l’importation de pétrole. Durant les années 90, le programme a alors été réformé en profondeur. Les principales modifications ont été les suivantes : orientation vers la voie mélange par le retrait d’aides spécifiques à l’achat de véhicules éthanol pur, « ouverture » du marché de l’éthanol et fin des prix garantis ; etc.
Le parc automobile brésilien comprend encore aujourd’hui près de 3 millions de voitures dédiées et quelque 16 millions de véhicules fonctionnant au mélange avec de l’essence. La consommation globale d’éthanol en tant que carburant s’est élevée à environ 10 Mt en 2003 (soit près de 40 % de la consommation nationale d’essence). Le secteur de la production d’éthanol au Brésil est aujourd’hui en pleine expansion, les producteurs de cannes à sucre cherchant de nouveaux débouchés plus rémunérateurs que celui de l’exportation de sucre dont les cours mondiaux sont actuellement bas. Une attention toute particulière est portée sur l’issue de la plainte déposée par le Brésil, la Thaïlande et l’Australie devant l’OMC sur les aides accordées aux producteurs de plantes sucrières en Europe (voir Réforme du secteur sucrier en Europe).
La volonté affichée est d’arriver à exporter l’éthanol sur un nouveau marché mondial : celui des biocarburants. À cette fin, le premier terminal portuaire d’éthanol, d’une capacité de chargement de 32 000 t, a été construit à Santos cette année. Le premier marché visé est le Japon, dont le gouvernement étudie actuellement la possibilité d’imposer des teneurs obligatoires en éthanol dans les essences (de 3 à 10 %) et qui a des capacités de production très limitées. Les États-Unis et l’Europe sont également des marchés envisagés à terme.
Le Brésil a lancé également lancé en 2003 un programme national pour l’utilisation d’EMHV. Les principales sources d’huiles végétales pour cette production devraient être naturellement le soja, dont le Brésil est le second producteur mondial, mais d’autres sources sont également étudiées comme le ricin.
Dans le cas brésilien c’est un mélange à 2 % qui est envisagé. Enfin, autre particularité : il est envisagé de remplacer le méthanol dans le procédé de production de l’EMHV par de l’éthanol pour produire cette fois de l’ester ethylique d’huile végétale (EEHV).



Source: ifp panorama 2005


Les États-Unis sont le deuxième pays consommateur d’éthanol- carburant : la production réalisée essentiellement à partir de maïs s’est élevée à environ 8,4 Mt en 2003, avec une croissance de l’ordre de 30 % cette année et de 90 % sur les cinq dernières années. Cette tendance devrait perdurer...
Premier producteur mondial de soja, les États-Unis commencent également à s’intéresser à l’utilisation des EMHV. Longtemps ignorés des textes réglementant l’usage des biocarburants, les EMHV apparaissent aujourd’hui clairement et font partie des alternatives aux gazoles moteur, accessibles notamment aux gestionnaires de flottes publiques : leur usage leur donne accès, tout comme pour un certain nombre d’autres solutions alternatives au pétrole, à des aides financières. Les EMHV sont utilisés aujourd’hui par environ 400 flottes de véhicules, le plus souvent en mélange à une teneur de 20 % (B20).

En Inde, 9 États et 4 régions, sous contrôle fédéral, ont eu pour obligation l’incorporation de 5% d’éthanol à l’essence à compter du 1er janvier 2003.
En Thaïlande, un objectif de production de 90 kt d’éthanol a été fixé, dont la production devra être réalisée par 8 distilleries (à ce jour, une seule fonctionne).
En Chine, un programme de commercialisation de l’éthanol utilisé en mélange à hauteur de 10 % a été lancé en 2001 ( essentiellement à partir de maïs).
D’autres pays d’Asie producteur d’huile de palme ou de coco envisagent également le développement des EMHV. Peuvent être cités, la Malaisie, l’Indonésie et les Philippines.
En Australie, un objectif de production de 280 kt d’éthanol à été fixé pour l’horizon 2010 avec une utilisation en mélange à hauteur maximum de 10 %. Ceci représenterait environ 2% de la consommation nationale d’essence à cette échéance.
En Colombie, toutes les villes de plus de 500 000 habitants auront l’obligation en 2006 d’utiliser un mélange à hauteur de 10 % en éthanol.
Enfin, au Canada, un objectif de consommation d’éthanol de 1,3 Mt a été fixé pour 2010. L’alcool pourra être utilisé en mélange à hauteur de 10 %.

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En Europe

L’Europe présente un certain retard en comparaison avec les programmes parfois de grande ampleur qui ont été menés au Brésil et aux États-Unis. Seule la France a, au cours des vingt dernières années, mené une politique relativement suivie dans le domaine. Mais, depuis les années 2000, la place de leader lui a été reprise par l’Allemagne pour les EMHV et par l’Espagne et la Pologne pour l’éthanol.
Contrairement à la situation du Brésil ou des États-Unis, le marché européen des carburants est marqué par une domination croissante de la consommation de gazole (60 % de la consommation de carburant en Europe). Cette tendance explique, en partie, le développement rapide de l’EMHV plutôt que de l’éthanol (Voir les types de biocarburants).

Les pays qui ont récemment intégré l’Union européenne ont des capacités déjà en place et affichent une réelle volonté de devenir des acteurs importants du domaine, en particulier la République tchèque (qui produit déjà environ 70 000 t) et la Pologne.




Issus de programmes lancés à la fin des années 70 pour desserrer la contrainte pétrolière, les biocarburants ont actuellement plus de 20 ans de développement industriel. Encore aujourd’hui handicapés par un coût trop élevé, ils semblent de nouveau avoir un avenir prometteur car ils pourraient permettre, dans le secteur des transports, une réduction de la consommation de pétrole et une diminution des rejets de gaz à effet de serre. Ceci est particulièrement vrai en Europe, où les directives votées récemment, qui fixent des objectifs de volume de production ambitieux, incitent les États membres à développer ces filières.

Télécharger "Les biocarburants en Europe" (un texte de synthèse sous forme de fichier pdf de 6 pages, produit par l'IFP)

L'Union européenne a récemment publié sa vision pour 2030 pour le développement des biocarburants. Sa stratégie s'inscrit dans une approche transversale tenant compte de la recherche scientifique, des débouchés pour l'agriculture, du respect de l'environnement (Protocole de Kyoto), des échanges commerciants dans le cadre de l'OMC, etc.

Télécharger "Biofuels in the European Union - A VISION FOR 2030 AND BEYOND" (un texte en anglais de 32 pages, produit par la Commission Européenne le 14/03/2006, fichier pdf)

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Situation en Belgique: évolution pour la Wallonie

La présentation ci-après semble intéressante, car elle montre l'évolution dans le temps de la mise en place de la filière "biocarburants" en Wallonie. Quel produit privilégier? où l'installer? etc.

Un texte de 7 page présenté par le Ministre de l'Economie du Gouvernement wallon, Mr Marcourt (fichier pdf)

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