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ACTUSCIENCES


Les huiles et les alcools aussi
appréciables en cuisine qu’à la pompe ?


Le protocole de kyoto


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Contexte général
Objectifs
Les conséquences

Contexte général

L’utilisation du pétrole en tant que carburant reste responsable de 84% des émissions de CO2. La teneur en CO2, gaz à effet de serre, atteint actuellement un niveau sans précédent dans l’atmosphère. Or, cette concentration élevée de CO2 est reconnue comme étant la principale cause du réchauffement de la planète avec pour conséquence un accroissement du nombre d’ouragans, d’inondations, des sécheresses, d’élévation du niveau de la mer, des fontes des glaciers et autres dérèglements climatiques.
Voir site du Ministère wallon de l’environnement

En effet, « si nous voulons limiter à 2° C la hausse moyenne des températures planétaires d’ici la fin du siècle, il va nous falloir diviser par deux (au moins) nos émissions de gaz à effet de serre. La raréfaction prévisible du pétrole va peut-être nous y aider »
(Benoît LECHAT, Energie-climat : pour en finir avec la schizophrénie, 8 septembre 2005, cliquer ici

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Objectifs

C’est en 1997 qu’une grande partie des pays industrialisés (dont les 15 pays membres de l’Union Européenne de l’époque) ont signé l’accord de Kyoto et ont promis de réduire globalement leurs émissions de gaz à effet de serre (G.E.S.) de 5% sur base de l’année 1990.

Au départ, l’Union européenne se fixa comme objectif d’atteindre une réduction de ses émissions de G.E.S. de 8% pour la période 2008-2012 (Voir site du Sénat de la République française). Cinq ans après la signature du traité, l’U.E. confirme son engagement et ratifie le protocole de Kyoto. Dés lors, elle attribue à chaque Etat membre un droit d’émission, c’est-à-dire une quantité maximale d’émission de G.E.S. permise annuellement.


31/12/2005 au plus tard Sur la quantité totale d'essence et de gazole mise en vente sur le marché domestique des Etats membres à des fins de transport, la part de l'ETBE doit être de 2 % calculée sur la base de la teneur énergétique.
(Article 3 alinéa 1.a)i) de la Directive 2003/30/CE du Parlement européen et du Conseil du 8 mai 2003)


31/12/2010 au plus tard Sur la quantité totale d'essence et de gazole mise en vente sur le marché domestique des Etats membres à des fins de transport, la part de l'ETBE doit être de 5,75 % calculée sur la base de la teneur énergétique.
(Article 3 alinéa 1.a)ii) de la Directive 2003/30/CE du Parlement européen et du Conseil du 8 mai 2003)


2020 Dans son Livre vert intitulé "vers une stratégie européenne de sécurité d'approvisionnement énergétique", la Commission a fixé pour objectif le remplacement de 20 % des carburants classiques par des carburants de substitution pour les transports routiers d'ici à 2020.
(Paragraphe 17 de la Directive 2003/30/CE du Parlement européen et du Conseil du 8 mai 2003)


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Les conséquences

Pour atteindre ces 5,75% en 2010, il faudrait une augmentation de 0,75% par an du volume de l’ensemble de l’essence et du diesel vendu pour le transport routier ce qui équivaudrait à cultiver 20% de la surface agricole en Belgique et 11% des terres Wallonne.

A titre comparatif la Wallonie consacre seulement 2,3% de ses terres pour la culture de la pomme de terre :



Répartition des terres cultivées en Wallonie par secteurs


Actuellement la P.A.C. permet la culture de plantes à destination du secteur non-alimentaire sur les parcelles en jachères. Le colza à destination des biocarburants peut donc rentrer dans cette catégorie. On pourrait donc penser qu’une solution serait le développement des cultures de colza sur les jachères. Mais, si cette pratique venait à se développer en de trop grandes proportions, on pourrait voir se développer des régions de monocultures très intensives à la place des jachères.

En effet, la "jachère européenne" est maintenant avant tout soit une jachère enherbée soit une culture non-alimentaire comme (en grande partie) le colza. Il ne s’agit plus de jachères, au sens originel du terme. A l’origine la jachère avait pour objectif d’être une terre au repos, c’est-à-dire non ensemencée, naturelle, se recouvrant au cours des saisons de diverses plantes issues du stock de graines contenu dans le sol. Elle a depuis lors bien évolué. Mais, elle joue encore son rôle d’ « îlot de tranquillité » pour la faune.

Pour en savoir plus: ciquer ici et ici.

Or rien ne ressemble plus à une culture de colza alimentaire qu’une culture de colza non- alimentaire. Les variétés culturales sont différentes mais les méthodes et traitements sont à peu près les mêmes. Et les animaux, eux, ne font certainement pas la différence! Les risques pour la faune y sont donc les mêmes que dans n’importe quelle autre culture. Les conséquences pourraient se faire sentir au niveau de la biodiversité. (voir dossier biodiversité d'ActuSciences)

Il faut aussi savoir que la betterave et le colza ne sont pas les seules sources de biocarburants :
En Belgique : la culture de petit bois (de type taillis sous futaie) devrait être mise en évidence car elles offrent un meilleur rendement. Le blé aussi a un très bon rendement énergétique, on trouve d’ailleurs des chaudières à céréales. (infos complémentaires: cliquer ici)
Brésil, les conditions climatiques sont telles que le sucre peut être produit à partir de la canne à sucre. L’architecture de cette plante et sa haute teneur en sucre permettent aux agricultures d’obtenir de très haut rendement à l’hectare, sans que la culture nécessite beaucoup d’entretient ni d’engrais.




Une autre solution hautement envisageable serait de promouvoir l’importation de biocarburant provenant de pays où le rendement à l’hectare est plus rentable pour les agriculteurs. Il n’est cependant pas à bannir de nos cultures car il peut être source de nouveaux emplois autant du côté de l’exploitation agricole que du côté de la raffinerie.

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