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ACTUSCIENCES


Les huiles et les alcools aussi
appréciables en cuisine qu’à la pompe ?


Les différentes cultures et
les choix en Belgique



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«Trois filières sont en train de se mettre en place», explique Jean-Marc Jossart, chef de projet Bioénergies chez ValBiom, asbl qui a pour objectif d’assurer la promotion et l’encouragement de la valorisation non alimentaire de la biomasse. Tout ceci avec le souci de respecter les principes du développement durable.

Bioéthanol et biodiesel : les filières industrielles
Le plein à la ferme : la filière courte

Bioéthanol et biodiesel : les filières industrielles

1) Par fermentation, le sucre extrait sera d’abord transformé en bioéthanol, puis en ETBE. Mélangé à raison de 15%, cet additif qui remplacera celui utilisé dans les moteurs à essence, suivra la filière de distribution classique des compagnies pétrolières comme c’est déjà le cas en France. A la pompe, le consommateur ne se rendra donc compte de rien. A ce taux, aucune adaptation du moteur à essence n’est requise. Mais comme le coût du biocarburant est plus élevé, une fiscalité plus avantageuse touchera le nouveau mélange, un peu à l’instar de ce qui avait été fait pour lancer l’essence sans plomb. Pour respecter la neutralité budgétaire de l’Etat, le manque à gagner sera reporté sur les anciens types de carburant.




2) La seconde filière concerne les huiles végétales. Il s’agit de les transformer en un ester méthylique mieux connu sous le nom de biodiesel. Chez nous, cette filière sera alimentée par la culture de graines de colza. D’ici 2007, 4 à 5 usines de production devraient être opérationnelles. Hormis pour les bus TEC et les taxis urbains qui pourraient bénéficier d’accises différentes, l’Etat ne perdra rien dans l’opération. Pour les autres utilisateurs, le nouveau biocarburant sera écoulé à la pompe à raison de 5%. A ce stade, aucune modification n’est encore requise pour les moteurs.

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Le plein à la ferme : la filière courte

3) Plus marginale, une troisième filière se profile. Elle concerne un marché "niche" pouvant être approvisionné par de petites installations de trituration de graines de colza.




A l’aide d’une simple presse, l’huile végétale brute est produite à froid sans solvant. Une fois décantée et filtrée, elle peut être utilisée directement comme carburant dans les moteurs diesel sans aucune modification technique pour les mélanges ne dépassant pas 5%. Pour les anciens moteurs, ce mélange peut même aller jusqu’à 30%. Au-delà, plusieurs modifications mineures doivent être apportées pour préchauffer le combustible.
Des kits d’adaptation do it yourself" sont d’ores et déjà disponibles sur le net. Plus visqueuse que le diesel, l’huile pourrait, en effet, détériorer les injecteurs et les pistons, surtout l’hiver.

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