Présentation de la pièce de théâtre :
La problématique de L’ampoule aux yeux d’or tourne autour de l’énergie durable pour tous. Dans ce cadre nous avons choisi de traiter de la consommation responsable et en particulier de l’obsolescence programmée. Nous vivons dans une société industrielle où foisonnent de nombreux objets et consommables en tous genres (véhicules, téléphones, ustensiles de cuisines, fournitures scolaires, outils, aliments…). Cette profusion et cette variété incarnent « le progrès » dans notre civilisation, mais à quel prix? En effet, cette quantité énorme d’artefacts est extrêmement énergivore (extraire la matière première, fondre, monter, assembler, transporter, emballer, vendre,…), avec toutes les conséquences que nous commençons seulement à envisager pour notre environnement. Mais ce n’est pas tout, car les industries qui produisent ces objets ont un besoin vital d’en vendre le plus possible, et sont prêtes à les « saboter » pour limiter leur durée de vie et en vendre plus. Ce processus aggrave encore les conséquences environnementales liées à la production, et donc consomme toujours plus d’énergie. C’est ce processus délirant que ce spectacle aborde.
Au centre, il y a la notion d’énergie qui sera notamment matérialisée par un vélo que les personnages utilisent pour générer leur électricité. Ce dispositif permet d’aborder à la fois la production d’énergie, sa transformation et son utilisation. En outre l’ampoule matérialise bien l’obsolescence programmée puisqu’elle fût un des tout premiers objets victimes de ce type de politique (cf. Le Cartel de Phoebus dans les années 1920-30). Bien sûr d’autres objets seront évoqués comme les téléphones portables qui prennent de plus en plus de place dans nos vies et dans celles des enfants et pré-ados. Après tout, c’est eux que nous désirons sensibiliser !
Dans ce spectacle, nous suivons un grand père et sa petite fille dans leur atelier où ils réparent en toute illégalité du matériel usager. …
… Une nuit, ils surprennent un visiteur dans l’atelier… Or ce personnage est précisément un inspecteur. …
… Qui est-il ? Quelle est sa vision du monde ? Que vient-il faire là ? Quels sont les risques pour ces résistants ? …
… Durant cette confrontation, deux visions du monde s’affrontent sur fond de pédalier, d’échappées, d’électricité !
Le spectacle est suivi d’une discussion, d’un échange qui permettra de prolonger la rencontre entre l’équipe et le public et surtout de donner la parole aux jeunes. L’idée est de répondre aux leurs questions mais également de créer un espace de discussion/réflexion entre eux. L’intérêt de ce débat est que les jeunes puissent partager leurs rapports à la technologie, à la consommation et se répondre les uns les autres. Engager une réflexion commune sur ces thématiques, mais aussi sur le théâtre en général, au gré de la discussion.
La compagnie “Les Orgues” :
La Cie Les Orgues fonctionne comme une plateforme où chaque membre est libre de proposer un projet et de le réaliser dans le cadre de la compagnie que se soit en tant que metteur en scène ou en tant que comédien. On parle alors de “porteur de projet”. Il peut s’agir de projets de théâtre, musique, danse, marionnettes… Si Les Orgues peuvent n’être perçus que comme une plateforme de création, la compagnie possède néanmoins, de part l’origine théâtrale de ses membres, une identité forte qui concerne le rapport des acteurs avec le texte, entre eux et avec le public.
Tout d’abord, la dynamique de la création du spectacle part du texte. Ensuite, la Cie s’attache à chercher le rythme du texte ; rythmique qui est ensuite validée sur le plateau, par le biais d’improvisations dans l’espace. Les relations entre les personnages ne sont pas préméditées mais se révèlent spontanément dans les interactions entre les acteurs sur scène, par la profération et l’adresse du texte. Dans le cadre de ce projet, la donnée de l’écriture de la pièce, de son ajustement au jeu des acteurs, à la mise en scène, impose différentes modifications de texte en cours de répétition. Ces rapports, acteurs-texte et avec le public, procèdent donc de la manière de travailler, mais constituent en même temps une façon de voir le théâtre, c’est-à-dire en impliquant sur scène de vraies interactions entre les acteurs et avec le public. Il s’agit de retrouver à chaque fois cette vérité, d’assumer le théâtre, d’assumer les codes de jeu, d’assumer de jouer au milieu des regards, au centre d’un espace scénique en tant que tel. C’est de cette concrétude dans les rapports que va sortir le spectacle. C’est sur cette « vérité » que va se greffer l’imaginaire du spectateur et que l’histoire va se raconter.
Philippe Rasse est le porteur de ce projet au sein de la Cie. Il est non seulement comédien mais également Docteur en sciences (chimie) de l’ULB. L’envie de méler sciences et texte de théâtre a toujours suscité chez lui un grand enthousiasme qu’il a su partager avec les membres de l’équipe. Quentin Simon et Julie Leyder, co-fondateur de la Cie “Les Orgues”, sont également acteurs dans la pièce. Simon Gautiez, qui a rejoint la Cie en 2010, est le metteur en scène de la pièce. Ils ont tous fait leurs études au Conservatoire Royal de Mons. Dans la première version de la pièce (jouée en mai 2013), Jean-Marc Amé avait participé à l’écriture et la mise en scène, et Lénaïc Brulé était une des actrices de la pièce.
Informations utiles :
• Public cible : Grand public
• Date : En 2013 et 2014
• Lieux : au Théâtre de la Roseraie, au Théâtre Saint-Michel, à l’XL Théâtre, au Théâtre de la Vie, …
• Sur la pièce :
– Créateurs : Philippe Rasse, Jean-Marc Amé
– Mise en scène : Simon Gautiez
– Acteurs et actrices : Lénaïc Brulé, Julie Leyder, Philippe Rasse et Quentin Simon
– Lumières : Guillaume Fromentin
– Scénographie : Lénaïc Brulé, Les Orgues
– Conseiller scientifique : Jean Christophe Leloup
– PATGS : Françoise Cluyse, Anne Laurent