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Les conséquences de l’affaire Gaucho...



« Les différents acteurs de « l’affaire Gaucho »

Plusieurs acteurs ont un intérêt dans le commerce des pesticides. Dans le cas de l’ « affaire Gaucho » :


BAYER, qui détient le brevet de l’imidaclopride.


Pour la firme Bayer, l’autorisation de mise sur le marché de la molécule d’imidaclopride est un enjeux économique important, puisque la firme a investi 150 millions d’euros pour sa commercialisation et qu’en 1999 (avant le retrait de son autorisation de mise sur le marché en France), ce produit représentait près de 35% de son chiffre d’affaires (chiffre trouvé sur http://apisite.online.fr/gaucho1.htm).



Les agriculteurs utilisant des semences traitées ainsi que les associations d’agriculteurs.


Pour les agriculteurs, les enjeux sont également faciles à cerner : sans imidaclopride, les agriculteurs seraient à nouveau confrontés au problème des ravageurs (cicadelles, taupins, pucerons, courtilières…). La production des champs autrefois traités Gaucho risque donc de diminuer.


D’un autre côté, pour les plantes pollinisées par les abeilles, le retrait de l’imidaclopride peut avoir un effet bénéfique s’il restaure les populations d’abeilles : en effet, dans ce cas, la pollinisation sera plus importante et donc le rendement en graines ou en fruits pourrait augmenter.


Sur les plantes non concernées par l’imidaclopride, on devrait récolter plus de graines, tandis que sur les cultures autrefois protégées par le Gaucho ou d’autres substances contenant la molécule, telles que le tournesol, le rendement en graines devrait moins diminuer, rester pareil voire même augmenter.


Si les agriculteurs n’aiment qu’on leur enlève un produit auxquels ils sont habitués, ce produit n’est pas la seule solution pour lutter contre le problème des ravageurs.


Le Cruiser, un insecticide produit par la société Syngenta, pourrait remplacer le Gaucho pour le traitement des semences de betteraves. Son principe actif n'est pas l'imidaclopride mais une molécule proche, le thiamethoxame. Il s'agit également d'un insecticide systémique vendu sous forme d'enrobage de semences. Syngenta affirme que le Cruiser est toxique par contact direct pour les abeilles, mais qu'il n'y a pas de risque en cas d'enrobage des semences de plantes mellifères (colza, tournesol).


Le retrait du Gaucho pourrait constituer un pas de plus vers l’utilisation de la lutte biologique, qui, si elle nécessite également des études d’impact sur l’environnement, est plus écologique.


Des méthodes de luttes contre les ravageurs visés existent déjà : cliquer ici



Les apiculteurs qui voient leur cheptel se réduire ainsi que les associations d’apiculteurs.


Les apiculteurs espèrent que le retrait de l’imidaclopride résoudra le problème de surmortalité qu’ils ont constaté chez leurs abeilles depuis sa mise sur le marché.



Les consommateurs:ils veulent des produits sains et bon marché.


De plus en plus de gens exigent une agriculture « bio », n’utilisant pas de pesticides. Les consommateurs penchent donc plutôt pour le retrait des pesticides en général. Néanmoins, les consommateurs ne sont pas toujours prêts à payer plus cher leurs produits alimentaires. Bon gré mal gré, ils participent d’un système globalement capitaliste, qui encourage le productivisme en agriculture.



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