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ACTUSCIENCES


Virus et virus:
zoom sur la pathogénécité



Des trois types de virus grippaux (les Influenza virus A, B et C),le type A mute avec une grande facilité permettant de distinguer des sous-types rapportés aux types de protéines membranaires (hémagglutinine et neuraminidase). Les grippes provoquées par les virus A et B se ressemblent et il est impossible de les distinguer sur le plan clinique. Quant aux symptômes provoqués par le virus C, ils sont proches de ceux d'un simple rhume.

Le pouvoir pathogène des virus influenza est extrêmement variable et dépend principalement de la virulence de la souche virale. Cependant, la pathogénie peut également être influencée par le type d'oiseaux, leur âge et la présence éventuelle d'infections ou de facteurs d'environnement défavorables.

Les différentes souches qui apparaissent chaque année sont identifiées par les propriétés sérologiques des glycoprotéines, la neuraminidase et l’hémagglutinine (voir description du virus). Au niveau international, un mode de classification unique a été adopté. Chaque souche est caractérisée par leur type, la ville ou le pays où elle a été isolée, le numéro de souche, l’année d’isolement et les sous-types d’hémagglutinine et de la neuraminidase portée par l’enveloppe. Aujourd’hui, 15 sous-types de l’hémagglutinine et 9 pour la neuraminidase ont été identifiés. Généralement on raccourci le nom en ne référant que les deux sous-types de glycoprotéines. Ainsi la souche aviaire en Asie (2004) est le type H5N1 caractérisée par le sous-type 5 de l’hémagglutinine et 1 de la neuraminidase. La grippe aviaire aux Pays-Bas (2003) concernait le sous-type H7N7.

La virulence des virus influenza dépend de la nature du site de clivage de leur hémagglutinine. Le typage précis des virus isolés requiert l'utilisation d'antisérums spécifiques des différents sous-types H et N. L'utilisation d'antisérums H5 ou H7 permet une identification rapide des sous-types potentiellement pathogènes (toutes les souches de type H5 ou H7 doivent être considérées comme potentiellement pathogènes pour la volaille).