Université Libre de Bruxelles

Les vétérinaires sanitaires se sont déjà mis au travail cet après-midi. Leur mission : abattre toute la volaille dans un rayon de 3 km. Mais les particuliers aussi sont concernés, en tout cas, ceux situés à moins d'un kilomètre de la zone critique. C'est le cas de cette dame.

J'ai trois poulets qui étaient sains mais on est venu les abattre, car cela fait partie des mesures prises dans la zone dans un rayon de 3 km. C'est à cause de la peste aviaire.

C'est dans cette exploitation de Meeuwe-Gruitrode, que le premier cas de peste aviaire a été découvert en Belgique. Depuis la zone est sous haute surveillance, l'accès aux exploitations est interdit. Les mesures sanitaires sont strictes, au total 250 mille poulets sont abattus. Les gros exploitants ne souhaitent d'ailleurs pas s'exprimer, on peut aisément les comprendre. Pour les particuliers, les conséquences sont moins importantes.

Ce ne sont que trois poulets bien sûr, je trouve ça dommage. Mais bon si cela peut sauver la collectivité et bien il faut le faire. C'est pareil pour tout le monde, chacun doit endurer les mêmes mesures ici dans tout le voisinage.

Dans la commune limbourgeoise, on a installé un centre de crise. Minute après minute, la situation est évaluée. On ignore encore si les mesures seront renforcées dans les prochains jours.

C'est une question qui doit être tranchée par l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire. Mais personnellement, je préconiserais en tout cas que la volaille des entreprises à problèmes soit embarquée préventivement vers les abattoirs.

Autre dossier chaud, la peste aviaire, le transport des volailes et des oeufs reste interdit sur tout le terrritoire. Les éleveurs et les autorités sanitaires attendent pour ce week-end le résultat des analyses définitive. Quant à l'abattage préventif de 250 milles volailes situées à Meeuwen, il devrait être terminé ce soir même.

Routes barrées, défilé de camions chargés de carcasses de poulets, policiers, hommes en blanc, bouteilles de gaz. L'abattage se poursuit autour de Meeuwen, 250.000 volailles auront été tuées ce soir en 24 H, dans les 13 fermes situées à moins de 3 km de l'exploitation suspecte. Une zone dite de protection dans laquelle sont interdits tous transports d'oeufs, d'oiseaux, bétails, chevaux, et même de fumier ou de lisier. Dans la zone de 10 km, dite de surveillance, l'interdiction de déplacement ne vaut que s'ils proviennent d'une exploitation de volailles. Dans le reste du pays, seule la volaille et les oeufs sont immobilisés. Des subtilités qui ont désorienté hier les éleveurs des 6 communes concernées.

Il faut qu'on tente le premier jour où on a été averti, et j'ai été averti hier matin, à deux heures le matin. On a mis en place tout le dispositif, il faut comprendre qu'avec des séries de mesures pareilles, il y a parfois des mal compréhensions au début. C'est à ça que sert des réunions de concertation comme on les a fait aujourd'hui.

Le ministre de la Santé a notamment clarifié ce matin certaines mesures dont les termes étaient jugés trop vagues par les 6 bourgmestres de la région.

Ca veut dire quoi. Exploitation où sont détenues des volailles. Et donc, on a bien clarifié maintenant que du moment qu'il y a un poulet, que c'est aussi le risque considéré actuellement comme exploitation douteuse.

Quand il y a des contradictions dans l'information, il est très difficile d'informer les gens d'une manière correcte. Et maintenant, on peut le faire d'une manière correcte. Il y a beaucoup d'habitants qui viennent à la maison communale pour poser des questions et savoir quoi.

L'information est aujourd'hui mieux passée, la coordination locale s'est bien déroulée, mais les mesures ne seront pas assouplies avant, au plus tôt, la semaine prochaine.

Deux cent septante mille volailles seront abattues d'ici demain matin. On a en effet découvert deux nouveaux foyers de peste aviaire. Ils sont situés à Kinrooï dans le Limbourg. Des mesures de sécurité importantes ont été prises.

La zone est placée sous haute surveillance. C'est dans cette exploitation de Kinrooi que le deuxième foyer de peste aviaire en Belgique a été découvert. Les premiers tests effectués sont positifs. Les abattages ont donc commencé dès ce matin.

On a contrôle hier, on va contrôler aujourd'hui. Cela veut dire que toutes les mesures que l'on a préparé hier vont être exécutées. On va liquider ce cas-là, plus toutes les fermes autour dans un cercle de 3 km et chez les particuliers dans un cercle de 1 km.

Un autre foyer de peste aviaire est aussi suspecté, toujours à Kinrooi. Là aussi, les résultats définitifs des tests ne sont pas encore connus. Mais en attendant, les mêmes mesures d'abattage préventif sont prises dans un rayon de 3 kilomètres. Au total, 18 élevages sont ainsi concernés. Près de 270.000 volailles vont donc être éliminées. A celà s'ajoutent 350 animaux de particuliers.

Ils ont vraiment peur oui. Certainement, avec le cas de mort qu'il y a eu en Hollande, ils ont vraiment peur. Ils sont pessimistes. Les familles pleurent au téléphone, ce n'est pas beau à voir.

Pour le bourgmestre de Kinrooi, la seule manière d'endiguer la maladie serait d'étendre la zone d'abattage de 3 à 10 kilomètres. Pour l'instant, l'Agence pour la sécurité de la chaîne alimentaire n'a pas décidé de délimiter de nouvelles zones de surveillance.

Et puis, plus de 130.000 volailles seront aussi abattues d'ici ce soir dans la commune de Hamont-Achel dans la province du Limbourg. Ces exploitations sont situées dans un rayon de trois kilomètres autour d'un possible foyer de peste aviaire à Budel aux Pays-Bas.

lors de tous ces abattages, les vétérinaires se font vaccinés contre la grippe et recoivent un médicament anti-viral. Ils sont aussi munis d'un masque et d'une combinaison de protection. Ces mesures de sécurité sont prises après la découverte du virus de la peste aviaire dans les poumons d'un vétérinaire néerlandais décédé jeudi.

Et les fermiers dont l'exploitation a été touchée par la maladie ainsi que leur famille et le personnel en contact direct avec les poulets ont reçu aujourd'hui un traitement antiviral.

Maison communale de Kinrooi. Les fermiers dont l'exploitation a été touchée par la peste aviaire mais aussi le personnel qui est amené à y travailler au cours des abattages et des évacuations viennent se faire vacciner. La mesure a été prise à la suite du décès du vétérinaire néerlandais jeudi dernier.

Nous vaccinons les personnes et nous leur donnons des médicaments anti-viraux à titre préventif. Il s'agit des personnes qui ont été directement impliquées dans l'évacuation de l'entreprise.

Les personnes en question ont été appelées à se faire vacciner contre la grippe, le même vaccin est conseillé à tous au début de l'hiver. Sur la commune, elles sont peu nombreuses.

Leur boite d'antiviral à large spectre à la main, les personnes en contact avec les poulets contaminés s'en retournent au travail, rassurées quant à leur santé, prêtes à affronter ce qui ne sera probablement pas plus qu'une catastrophe économique pour les éleveurs.

Et chez nous, la polémique surgit. Pour Test Achat, par exemple, le gouvernement belge aurait dû prendre des mesures beaucoup plus tôt à l'égard des personnes qui ont été en contact direct avec les exploitations contaminées.

Exploitants, membres de la famille, médecins et personnes chargées du transport ou de la destruction des volailles, tous devront se soumettre à un traitement médical. Au cabinet du Ministre de la santé publique, le fait que le virus ait contaminé un homme a véritablement créé la surprise.

C'est vraiment un cas qui nous a surpris. Pas seulement pour nous, mais aussi aux Pays-Bas. Maintenant, on prend les mesures nécessaires pour éviter la contamination et normalement, il n'y aura pas eu de contamination venant de ce vétérinaire.

Selon les autorités néerlandaises, ce vétérinaire n'aurait pas pris les médicaments qui lui avaient été prescrits. Chez nous dès lors certains s'étonnent et posent des questions.

Pourquoi fallait-il attendre les derniers développements aux Pays-Bas pour enfin prendre des mesures prophylactiques pour ce qui concerne le personnel, les professionnels, docteurs, vétérinaires, en contact avec les animaux éventuellement contaminés.

Et l'organisation de consommateurs de critiquer la gestion de la crise. Réponse de Ministre de la santé publique, le risque de contamination était infime. Jeff Tavernier qui se veut résolument rassurant.

Si on prend ce médicament maintenant, cela peut déjà aider pour l'avantage de cette contamination. En effet, quoique l'on ne l'ait pas appris avant, il est encore temps de les prendre maintenant.

Cela dit, il est un point au moins sur lequel tout le monde est d'accord. Pas de problème en ce qui concerne la consommation des oeufs et du poulet.