page d'accueil  

recherche  


ActuSciences


PGM et PVD?


L'ingénierie génétique peut contribuer à améliorer le rendement plantes cultivées. Mais quel peut être son impact dans les pays en voie de développement?

Dans les pays développés, des augmentations de rendement importantes ont eu lieu au 20ème siècle par la "révolution agricole contemporaine" (motorisation, grande mécanisation, sélection, chimisation, spécialisation). D'après Marcel Mazoyer (Professeur à l'INRA de Paris-Grignon), en grande culture céréalière, les exploitations les plus lourdement motorisées et mécanisées, atteignent aujourd'hui 200 ha par actif; par l'usage massif des engrais, des produits de traitement et des variétés sélectionnées, les rendements des céréales peuvent dépasser 100qx/ha, soit une productivité brute du travail de 20 000qx/actif. Dans les PVD, la "révolution agricole" a eu une faible pénétration. Ainsi l'écart de productivité du travail entre l'agriculture manuelle non chimisée et l'agriculture lourdement motorisée est aujourd'hui de l'ordre de 1 à 2000 (10 / 20 000 qx/actif) en productivité brute. Seul, le génie génétique ne peut évidemment combler cet écart. En effet, dans les PVD, le problème majeur reste l’accès à la terre et le manque de mécanisation. Sur 1 milliard 300 millions d’actifs agricoles, 2% seulement possèdent un tracteur, 25% disposent de la traction animale et le reste, donc près de 75% ne disposent que d’un outillage strictement manuel.

Par ailleurs, vu le coût des dossiers, qui investira dans l’ingénierie génétique des espèces cultivées locales des pays en voie de développement?