Lapproche traditionnelle qui est adoptée en « microtechnologie » part des propriétés macroscopiques de la matière pour descendre à des niveaux plus fins (fabrication des transistors par exemple). Cest ce que lon a coutume dappeler lapproche « top-down ». Les nanotechnologies adoptent la démarche inverse : on part directement des atomes ou des molécules, pour construire des nanosystèmes dotés de propriétés spécifiques. Cest lapproche « bottom-up ».
Cette approche implique la maîtrise des interactions au niveau atomique et lon sait que les lois de la physique qui agissent a ce niveau ne relèvent plus de la physique classique mais de la physique quantique. Voyons comment on manipule ces atomes:
Les microscopes ( à effet tunnel et à force atomique) sont à la base des outils dobservation, mais ils peuvent être couplés avec des outils de manipulation. En contrôlant la distance entre la pointe du microscope et le substrat, un atome de léchantillon peut rester « coincé » sur lextrémité de cette pointe et la suivre dans son déplacement. On effectue généralement cette manipulation à très basse température pour limiter le mouvement des atomes. On peut par ce type de procédé obtenir des résultats spectaculaires comme celui de la figure suivante :
Kanji signifiant « atome » réalisé par Lutz et Eigler dIBM-Almaden à partir dun assemblage datomes de fer sur une surface de cuivre (par microscope à force atomique).
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