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ACTUSCIENCES
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 Le retour du loup en France Retour naturel ou réintroduction par l'homme? | |
Deux hypothèses sont émises concernant le moyen d’arrivée des loups dans le Mercantour. D’une part l’hypothèse d’une arrivée naturelle et d’autre part l’hypothèse d’une réintroduction (lâcher de loups).
Retour naturel Le parc de Mercantour étant situé à la frontière italienne, certains pensent que ces loups proviennent d’Italie, plus précisément des Abruzzes où le nombre de loups a quadruplé depuis 1976, ce qui les auraient poussé à la colonisation d’autres territoires. Les loups seraient alors progressivement remontés vers le nord jusqu’à Gênes avant de traverser la frontière pour arriver en France.
Cette hypothèse est étayée par plusieurs arguments.
Tout d’abord, les Apennins constituent un vecteur d’expansion géographique non négligeable grâce à sa faible densité humaine et l’abondance des ongulés sauvages qui constituent des proies pour les loups.
La capacité des loups à parcourir de très grandes distances peut également expliquer cette colonisation.
Enfin, la bonne adaptation des loups à leurs nouveaux territoires rend peu vraisemblable l’hypothèse d’un lâcher d’animaux auparavant en captivité (donc en contact quasi permanent avec l’homme).
De plus, des analyses génétiques effectuées ont démontré une parenté entre loups français et italiens.
Réintroduction par l'homme L’hypothèse de la réintroduction se base sur le fait que les loups n’ont pas pu arriver naturellement en France et qu’ils s’y sont donc installés avec l’aide de l’homme. Le principal argument de cette thèse est l’absence de preuve du passage du loup entre Gênes et le parc du Mercantour, zone urbaine longue de 150 kilomètres.
Il faut savoir qu’il est difficile d’obtenir des preuves de présence de loups car ceux-ci sont assez discrets. Les seules preuves qui peuvent être apportées sont les traces de pas (dans la neige), les fèces, les cadavres de loup et les carcasses d’ongulés trouvés sur les lieux. On peut également penser que les loups aient été réintroduits pour des raisons économiques (touristiques principalement) ou pour réguler le nombre d’ongulés dans le parc du Mercantour.
Enfin, l’annonce officielle (avril 1993) de la présence de loups n’a été révélée que six mois après leur découverte (novembre 1992), ce qui peut faire penser à un possible lâcher clandestin.
Conclusion Aucune des deux hypothèses ne peut être totalement confirmée, mais l’arrivée naturelle semble plus probable qu’une réintroduction.
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