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ACTUSCIENCES


Le retour du loup en France

Introduction



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Le retour du loup crée un conflit entre le monde rural et le monde urbain : pour ou contre le loup ?

D’un côté, le pastoralisme est une activité écologique qui contribue au maintien et à l’entretien des montagnes. De l’autre, la présence du loup peut être perçue comme une activité économique et environnementale : hausse du tourisme, maintien de la biodiversité, rôle dans l’écosystème, indicateur d’environnement vierge. La polémique se développe entre les éleveurs, les agriculteurs et les bergers qui remarquent l'importance des dégâts, et les écologistes qui proclament que ce retour naturel permet l'équilibre des espèces animales.

Pourquoi le retour du loup pose-t-il tant de problèmes en France ?
> A l’inverse de pays comme l’Italie ou l’Espagne, la France a vécu un demi siècle sans plus se soucier du loup. En effet celui-ci a disparu un peu avant la seconde guerre mondiale. Pendant cette période, elle a mis de côté les pratiques pastorales permettant de garder son troupeau en présence de grands prédateurs. Le loup est donc à l'origine d'une aggravation des conditions de travail des éleveurs en montagne. La présence du loup a donc augmenté les pertes sur les troupeaux en montagne. Son retour a provoqué le mécontentement des éleveurs et a suscité un sentiment de peur et de colère. Le loup est vu comme un animal nuisible dont la présence est incompatible avec le pastoralisme.



Source: http://anteus.chez-alice.fr/avf/loup/images/


Cependant, les ovins ne constituent pas la seule source de nourriture du loup. En effet, en France, ce dernier se nourrit d'ongulés sauvages (mouflons et chamois), de rongeurs et parfois de fruits. Nous savons aussi que les difficultés du pastoralisme de montagne dépassent le seul problème de la présence de prédateurs : bien avant le retour du loup, le pastoralisme était en crise.

Le pastoralisme représente 1,7 million d'hectares de pâturages et un cheptel de 430 000 bovins, 1 560.000 ovins, 54 000 caprins et 20 000 équins, avec une concentration dans les massifs des Alpes, Pyrénées et Massif central. Cependant, depuis des années, la France et l'Europe recourent aux importations de Nouvelle-Zélande et d'Australie pour satisfaire leurs demandes en viande ovine. La concurrence de ces pays a amené, en 20 ans, le déclin de la production française et donc a provoqué une forte diminution des exploitations. Celles d'entre-elles qui ont survécu ont dû, pour être rentables, élargir considérablement leurs troupeaux ne laissant toujours à leur tête qu’un seul éleveur, le gardiennage étant alors difficile à assurer. Le pastoralisme connaît donc des problèmes de concurrences étrangères, parfois peut rencontrer des problèmes sanitaires, des maladies, et surtout l’attaque non pas du loup mais bien des chiens errants qui sont bien plus meurtriers.

Néanmoins, il faut affirmer que le loup pose des problèmes à cause d’un certain impact sur l'élevage. Des solutions ont donc été proposées pour limiter les dégâts sur les troupeaux. Il est donc difficile d'affirmer qu’une cohabitation du loup avec le pastoralisme est impossible. Les bergers bénéficient maintenant de suivis de la prédation des troupeaux, ils ont vu rouvrir les chemins pastoraux, on leur a aussi construit des cabanes de bergers qui ont remplacé leurs tentes. On peut donc affirmer que les conditions de vie se sont fortement améliorées. Le retour du loup n’est donc peut-être pas un point si négatif que cela…

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