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Cellules souches et thérapie:
quelques obstacles...



Certaines techniques thérapeutiques employant des cellules souches sont déjà utilisées depuis plusieurs années. C’est le cas pour la transplantation de cellules souches de la peau ou hématopoïétiques dans le traitement de la leucémie, le cancer du sein ou de déficits immunitaires congénitaux. Mais s’agissant de la transplantation de cellules différenciées issues de cellules souches, les principaux résultats sont obtenus sur le modèle animal et plusieurs obstacles, tant sur le plan scientifique que technique, doivent encore être résolus avant que ce genre de thérapies ne se généralisent.

Les principaux problèmes sont les suivants :


Les cellules souches adultes restent, dans de nombreux cas, difficiles à isoler et des méthodes de purifications doivent être mises au point pour éviter d’implanter des cellules « indésirables ». Cet inconvénient est évité quand il s’agit de cellules souches embryonnaires qui sont pures et qui possèdent de ce fait un potentiel identique.


Un risque existe, lors de la transplantation de cellules souches dans un tissu, du fait que celles-ci peuvent former des tissus inadéquats résultant d’une mauvaise différenciation. Il est ainsi nécessaire d’améliorer les connaissances des mécanismes de divisions, de migration et de différenciation de ces cellules.


L’implantation de cellules ES entraîne un risque d’apparition de tumeur du fait que ces cellules peuvent former des tératomes (tumeurs bénigne ou maligne).


Quand il n’est pas possible d’utiliser les propres cellules souches du patient, le risque de rejet immunologique est toujours possible. Dans ce cas, on peut utiliser des médicaments immunodépresseurs qui suppriment ou diminuent la réponse immunitaire du patient. Mais ces médicaments ne sont pas toujours efficaces, il fragilisent l’organisme face aux infections et le patient doit généralement les prendre durant toute la vie. On peut également induire une immunotolérance en administrant préalablement des substances embryonnaires ou des cellules du donneur ce qui permet d’accoutumer progressivement le système immunitaire du patient et de réduire les doses de médicaments immunodépresseurs. L’autre possibilité tire parti de la propriété de prolifération « infinie » des cellules souches. Ceci permettrait de constituer des banques de cellules souches présentant un degrés de compatibilité satisfaisant pour répondre à la demande de la majorité des individus d’une population.