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Presse (extraits)





Sécurité compromise
Plan de vol pour 2020
Belges inégaux devant le bruit

La sécurité serait compromise

Le Soir en ligne, avec Belga, vendredi 09.09.2005, 20:13)

Thienpont

Un parlementaire flamand demande la suppression du plan de dispersion des vols autour de Zaventem, qui serait dangereuse pour la sécurité, selon un rapport d'experts aériens. Un rapport qu'écarte le ministre fédéral de la Mobilité, ce qui déclenche le courroux de Maingain.

Le parlementaire flamand, Luk Van Biesen, a demandé vendredi la suppression du plan de dispersion des vols de l'aéroport de Bruxelles-National et l'inscription, dans une loi, des routes de vol possibles.

Luk Van Biesen, qui habite Crainhem, estime que l'on ne peut pas nier les critiques émises par les pilotes dans un rapport émis au niveau mondial par la Beca (Belgian Cockpit Association) et l'Ifalpa (International federation of air line pilots associations). Selon ce rapport, l'actuel plan de dispersion des vols de l'aéroport de Bruxelles-National est dangereux, selon un rapport

Ce rapport pointe notamment du doigt le non respect des vents dominants pour le choix des pistes et les modifications trop fréquentes des procédures de vol à l'aéroport. Il a déjà suscité la réaction des associations de riverains. Le rapport déplore que le choix des pistes ne se fasse pas en fonction des vents dominants, comme l'exige la règle de base, mais d'abord selon un horaire répétitif en raison du principe de dispersion équitable des nuisances. (…).

L'aéroport de Zaventem apporte une prospérité dans notre région et doit donc pouvoir se développer. La sécurité de l'aéroport est un point central pour ce développement, explique-t-il.

Le parlementaire demande dès lors la suppression du plan de dispersion et l'inscription dans une loi des routes de vol définies en fonction des vents dominants. Les pilotes seraient dès lors obligés de suivre les dispositions légales pour les routes. Cela répondrait aux demandes des pilotes et rétablirait la sécurité. M. Van Biesen demande aux différents gouvernements de se diriger vers cette répartition des vols en fonction des vents et d'abandonner "le plan dangereux de dispersion"

Les associations de riverains (…) ont déjà réagi à ces informations dans un communiqué qui affirme notamment que le ministre Renaat Landuyt a reçu ce rapport en août, mais n'en a jamais informé ses collègues du gouverment, et que Belgocontrol (l'organe chargé du contrôle aérien) est au courant des dangers évoqués par les pilotes mais n'en tient pas compte.

Les trois associations réitèrent dès lors leur exigence, pour des raisons de sécurité, de ne plus utiliser la piste 02-20 que comme piste secondaire de dépannage et que l'on n'utilise pas de procédure imposant des croisements de piste au sol.

Le ministre persiste et signe, Maingain le tance

Le ministre de la Mobilité, Renaat Landuyt, a rejeté vendredi les critiques émises par la Beca (Belgian Cockpit Association) et l'Ifalpa (International federation of air line pilots association . Cette critique n'est pas neuve. Elle fait l'objet d'une vieille discussion qui traîne. Le plan de dispersion n'est pas dangereux. La sécurité figure toujours en première place, a réagi le ministre Landuyt.

Selon lui, les critiques des pilotes ont également été réfutées par plusieurs experts. Le ministre a reçu vendredi les rapports de trois groupes de travail qui se sont penchés, ces dernières semaines, sur les différents points noirs du dossier des nuisances sonores. Sur base de leurs conclusions, Renaat Landuyt élaborera une proposition

(...)

Après un tel avertissement d'experts internationalement reconnus, la réaction du ministre fédéral Landuyt est incompréhensible et inacceptable, s'indigne Olivier Maingain. Ce n'est pas de la sorte que le débat pourra être mené dans la sérénité pour rétablir la confiance de tous les partenaires qui exigent que la sécurité des populations, des usagers et des professionnels du transport aérien reste la première préoccupation des autorités responsables.

Le président du FDF ajoute qu'il interpellera Renaat Landuyt à ce sujet dès la rentrée parlementaire. Le rapport de la Beca et de l'Ifalpa pointe notamment du doigt le non respect des vents dominants pour le choix des pistes, les modifications trop fréquentes des procédures de vol et l'utilisation de la piste 02-20.

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Plan de vol pour 2020

(Le Soir en ligne, WILLIAM BOURTON et CHRISTOPHE SCHOUNE - vendredi 09.09.2005)

« Nous sommes condamnés à réussir », dit Landuyt. Le gouvernement a un mois pour sortir du guêpier Bruxelles-National. Le ministre Landuyt propose une approche constructive. Un institut indépendant objectiverait les nuisances.

Eviter le crash du gouvernement fédéral tout en donnant des gages aux zones survolées à l'est, au nord et au-dessus de la capitale : c'est la double contrainte imposée, d'ici au 15 octobre, au gouvernement Verhofstadt. La date-butoir n'a rien de politique puisque le gouvernement fédéral est passible de lourdes astreintes en cas de poursuite des infractions aux normes de bruit bruxelloises. Par ailleurs, un arrêt de la cour d'appel de Bruxelles, rendu le 18 avril dernier, donnait raison à la requête d'habitants de la périphérie concernant l'utilisation intensive de la piste « 02-20 » (…), rendant caduque l'application du plan commis par l'ex-ministre fédéral Bert Anciaux. Bref, un nouveau plan de dispersion doit être commis par le fédéral, et approuvé par Bruxelles et la Flandre.

Actuel ministre fédéral de la Mobilité, Renaat Landuyt (SP.A) veut sortir une fois pour toutes de ce sac de noeuds qui empoisonne la vie des gouvernements depuis trois ans. J'ai rencontré les ministres de chaque Région dans ce dossier, expose-t-il. Nous avons eu trois groupes de travail relatifs aux aspects économiques, à l'impact sonore des vols et aux décisions juridiques et législatives à prendre. Sur base de ce travail, je ferai des propositions la semaine prochaine.

Objectiver l'ensemble des décisions : c'est le souci majeur afficher par le ministre qui, dans une note dont nous avons pris connaissance par la bande, évoque six étapes avant d'exécuter les termes de l'accord. Parmi ces étapes, le ministre privilégie « l'étude en profondeur des mesures qui peuvent affecter l'environnement et le droit des riverains » et l'établissement « d'un cadastre du bruit sur base d'une méthodologie uniforme ».

Mon souci, c'est de donner une perspective à long terme aux habitants, mais aussi aux opérateurs économiques de l'aéroport, poursuit le ministre. Je veux stabiliser le dossier et donner une vision globale à long terme pour Zaventem. La première échéance, c'est 2008, lorsque DHL s'en ira. La situation des vols de nuit se normalisera à ce moment-là. L'horizon que je veux fixer dans le plan, c'est 2020. Il ne faut pas se leurrer, les avions feront toujours du bruit. Mais je souhaite que les vols soient mieux dispersés afin que les nuisances soient déconcentrées.

De quelle manière ? Evoluant sur un terrain miné par des positions souvent antagonistes entre Régions flamande et bruxelloise, le ministre refuse de répondre à cette question pour l'heure. Mais il avance une solution afin de mieux objectiver la dispersion, mesurer l'impact des survols sur la santé des habitants et effectuer les mesures de contrôle :

Comme le pense aussi Charles Picqué (NDLR : ministre-président de la Région bruxelloise), il conviendra de créer un institut indépendant de contrôle, chargé de ces missions afin, à terme, de dépolitiser le dossier à l'image de ce qui se pratique dans d'autres pays, expose Landuyt. La création de cet institut doit s'accompagner d'une nouvelle loi susceptible de définir les procédures adoptées en matière de survol afin de sortir de la spirale des recours juridiques. Jusqu'à présent, les décisions de justice se sont principalement basées sur l'article 23 de la Constitution, qui dit que chacun a droit au respect de sa vie privée et familiale. Cela laisse le champ libre à toutes les interprétations pour les juges...

(…)

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Les Belges inégaux devant le silence

La Libre Belgique - Mis en ligne le 27/10/2003

Près d'un ménage sur quatre souffre de nuisances sonores. L'enquête de l'INS indique que le bruit constitue la cause majeure d'insatisfaction concernant les conditions de logement. Les riverains d'un aéroport sont les plus à se plaindre.

Flemal

L'Enquête socio-économique générale 2001 commence à donner ses premiers résultats. Il en résulte que près d'un ménage sur quatre souffre de nuisances sonores. C'est un des enseignements de cette radioscopie géante de la société belge - qui a remplacé le traditionnel recensement décennal de la population en vigueur depuis 1846 - qui comporte un volet «logement/ménage» amélioré puisqu'elle sonde - entre autres - la population sur son appréciation de la tranquillité de son voisinage.

Tranquille

Selon les premières tendances publiées par l'Institut national de statistique (INS), l'indice de satisfaction relatif à la tranquillité du voisinage est de 107,2. A l'échelle nationale, cela indique que le nombre de ménages se déclarant très satisfaits de la tranquillité du quartier dépasse celui des ménages se plaignant de nuisances sonores. Reste que 23 ménages sur 100 affirment être incommodés par le bruit sévissant dans leur quartier. Les pointes de mécontentement se concentrant dans la région de Bruxelles-Capitale et en Wallonie. Dans la partie germanophone du pays, 16 ménages sur 100 estiment avoir à se plaindre du bruit produit dans le voisinage, contre 20 sur 100 en Flandre, 25 sur 100 en Wallonie et 35 sur 100 dans les 19 communes bruxelloises. Le silence n'est pas distribué de façon égale sur le territoire national. Les habitants des Ardennes, des Cantons de l'Est, des Fourons, de la partie Nord de la Campine, du Limbourg (partie Nord et partie Sud), d'une partie des «Ardennes flamandes» (zone vallonnée et rurale dans le Sud-Ouest de la Flandre orientale), du Hageland (au nord-est de Louvain) et de la majeure partie de la Flandre occidentale sont, de façon générale, satisfaits du degré de tranquillité de leur lieu de domicile. Le mécontentement subjectif s'inscrit principalement dans les zones urbaines ou urbanisées.

C'est dans la petite commune de Herstappe que la satisfaction apparaît relativement la plus forte, l'indice de satisfaction y atteignant 172,7. A noter que cette commune minuscule ne compte que 83 habitants...

Les communes où les habitants sont les plus nombreux à déclarer souffrir de nuisances sonores sont toutes, à l'exception de Saint-Josse-ten-Noode (53,6), situées aux environs d'un aéroport: Saint-Georges-sur-Meuse, Machelen, Steenokkerzeel et Verlaine (62,4). Quelques-unes de ces communes se trouvent de surcroît à proximité d'une liaison routière très fréquentée.

Des ménages vivant dans des maisons séparées, 14pc trouvent que le quartier laisse à désirer du point de vue de la tranquillité; les habitants de maisons à trois façades sont 20 % à partager cette opinion, les ménages habitant dans des maisons jointives (à 2 façades) 29 %, et les occupants d'appartement 31 %.

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