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Biocarburants

Les biocarburants de deuxième génération



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Qu'appelle-t-on biocarburants de deuxième génération?

Ce sont les biocarburants fabriqués à partir de toutes les plantes, y compris les résidus végétaux. Les procédés particuliers (pyrolyse et gazéification) qui permettent d’utiliser toute la biomasse, en particulier la cellulose et la lignine compris, jusque là non exploitées par les procédés classiques comme la fermentation.
La lignocellulose est la matière première végétale la plus abondante. D'un point de vue chimique, les celluloses sont des réseaux de chaînes (polymères) formées de maillons élémentaires : des sucres. Elles sont associées aux lignines, hétéropolymères de composés phénoliques. Pour transformer la cellulose en éthanol, il faut donc d'abord la séparer de la lignine. L'étape suivante consiste à la transformer en sucres par une hydrolyse qui coupe les chaînes en maillons élémentaires. Les sucres ainsi obtenus sont alors transformés en alcool par fermentation.

Cette perspective permettrait d'éviter une compétition entre les productions alimentaires et les productions non-alimentaires, de tenir compte du caractère limité des surfaces agricoles (de colza ou de betteraves, pas exemple). La gamme de cultures à exploiter est beaucoup plus large: peuplier, produits et résidus de la sylviculture … ainsi que tous les déchets des cultures classiques (la paille…). Pailles, cultures pérennes classique (luzerne, fétuque) ou nouvelles (dont le prometteur miscanthus), forêts, tout y passe. Cet élargissement des ressources de matière première assure un meilleur approvisionnement. La disponibilité de plantes pluriannuelles plus rustiques présente également différents atouts.

Leur culture nécessite moins d'intrants fossiles, elle est donc moins polluante et possède un meilleur bilan énergétique. Ces plantes concernent également des surfaces moins intéressantes du point de vue agronomique et joue donc un rôle dans l'aménagement du territoire.




Plusieurs voies de recherche existent. La première permettra d'obtenir d'ici à 2008 du biogazole de synthèse à partir d'huiles végétales ou de graisses animales. D'ici une quinzaine d'année, une voie parallèle permettra d'obtenir du biogazole mais, cette fois-ci, à partir de la biomasse ligno-cellulosique des plantes (c'est-à-dire à partir des tiges et des troncs). Le procédé, appelé BTL ( Biomasse to liquid - Production de biocarburants de synthèse issu de la biomasse), consiste en une gazéification de la biomasse puis à la synthèse de biogazole.



source: plane-energies.com


Au même horizon, la pyrolyse (Destruction d'un corps par la chaleur) de matière première lignocellulosique permettra d'obtenir un biopétrole qui peut ensuite être fractionné, autrement dit raffiné, en biohydrocarbures. Un dernier procédé permettra, à terme, de fabriquer du bioéthanol par hydrolyse enzymatique de la lignocellulose. Un frein technologique réside néanmoins dans la transformation de la lignocellulose qui coûte encore très cher : elle s'élève à la moitié du prix de revient de l'éthanol produit !



source: plane-energies.com


Ces biocarburants auront une composition chimique identique aux produits pétroliers, mais quasiment exempts de soufre et de molécules aromatiques Ils pourront donc être incorporés en plus grande proportion dans les carburants sans craindre de dommage pour les moteurs qui seront, de leur côté, de plus en plus performants.

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