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Commerce, brevet, éthique...

Les préoccupations les plus nobles de l’Homme consiste sans aucun doute à s’assurer une alimentation abondante et saine, à se maintenir en bonne santé et préserver son environnement. La « biotechnologie » est depuis longtemps un outil utile dans cette perspective, mais aujourd’hui les nouvelles approches offrent des possibilités de plus en plus larges.

Il y a 50 ans, était proposée la structure en double hélice de l’ADN, occasion d’effectuer une synthèse des connaissances en biologie moléculaire et cellulaire et de décrire les apllications réelles ou potentielle. Cette « biotechnologie » comporte sa part de risques et son lot de questions : brevetabilité du vivant, rôle des média, des industriels, financiers et boursiers. Empreintes génétiques, vache folle, prions, tests génétiques et emploi ou assurances… Ces questions se posent d'ailleurs tant dans la phase initiale de recherche proprement dite qu'ultérieurement dans sa phase d'industrialisation et de commercialisation.

Le cas du séquençage de l’ADN humain est très parlant à ce sujet, lorsqu'on aborde la question sous l'angle du brevet: les découvertes devront-elles bénéficier à l’individu dont est issu l’ADN séquencé ou seulement à la firme qui les aura valorisées ? ces découvertes font-elles parties du patrimoine humain ?

Le cas John Moore, patient leucémique traité avec succès en 1980 à Los Angeles apprend qu’une société de biotechnologie brevette le procédé de purification de la lignée cellulaire (fournissant une production remarquable d’interférons) en vue de son industrialisation obtient de la justice américaine le partage des bénéfices… Dérive et questions quant à la relation médecin/malade.

L’exploitation biotechnologique dans le domaine de la santé pose donc des problèmes déontologiques : l’enthousiasme légitime du chercheur à la base de la découverte d’un agent potentiellement intéressant justifie-t-il que des espoirs soient suscités chez des patients incurables ? cet enthousiasme n’est-il pas indispensable pour intéresser les entreprises au développement d’un projet industriel ? est-il sain qu’en général ce sont surtout des nantis qui ont accès aux nouveaux médicaments souvent très chers , allant jusqu’à faire payer des patients pour la simple participation d’une étude clinique ?







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