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ActuSciences
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Lutte biologique
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Selon des écrits chinois datant d'il y a 2000 ans,
les fleurs de pyrèthre broyées étaient utilisées
comme insecticides, après que les Chinois aient observé
que ces fleurs ne sont jamais attaquées par les pucerons.
Le phénomène de résistance aux insecticides est courant
chez les invertébrés. Au début de l'utilisation de ces
pesticides, dans les années cinquante, une dizaine
d'espèces d'insectes résistants avaient été dénombrées.
En 1991, il y en avait plus de 500. Les espèces nuisibles
représentent 59% de la totalité des espèces résistantes.
Parmi les ravageurs des cultures et des stocks,
les lépidoptères résistants constituent 25% du total
des espèces, suivis des coléoptères avec 24%,
des homoptères avec 17% et des acariens avec 14%.
Les arthropodes et parasites prédateurs sont
les plus importants agents naturels de lutte biologique
contre les acariens et les insectes ravageurs dans les
écosystèmes culturaux. On introduit ces ennemis naturels ou
on augmente leur nombre.
L'utilisation des ennemis naturels de certaines
espèces d'insectes nuisibles. Ceux-ci, appelés prédateurs,
sont déjà utilisés avec succès dans les cultures de tomates et d'autres
légumes cultivés en serre. Ainsi, une variété de coccinelle combat
la cochenille des agrumes ; certains mycovirus s'attaquent à divers
champignons phytoparasitaires.
Une évolution remarquable dans la lutte contre les insectes nocifs
est le développement des phéromones. Ce sont des produits naturels,
synthétisés et diffusés par les insectes. Il s'agit d'appâts sexuels, favorisant les rencontres entre les deux sexes en vue de l'accouplement. La structure chimique de certaines phéromones n'a été découverte qu'il y a une trentaine d'années, mais, depuis lors, quelque sept cents types de phéromones ont été analysés et synthétisés. Parmi ceux-ci figure le RAK, utilisé dans les vignobles contre le Cochylis ou "tordeuse de la vigne", une chenille très redoutée des viticulteurs. Des petites ampoules en plastique, pendues dans le vignoble, garantissent une répartition adéquate de la phéromone, qui trouble à ce point le sens de l'orientation des mâles que ceux-ci s'épuisent en de vaines recherches de partenaires pour s'accoupler. Leur reproduction est ainsi drastiquement réduite. La lutte biologique n'engendre pas d'effet de résistance de l'espèce attaquée et permet de diminuer l'usage des pesticides classiques.
La lutte génétique recourt à des insectes élevés en laboratoire et stérilisés à l'aide de rayonnements ou de produits chimiques. Ces insectes entrent en compétition naturelle avec leurs congénères non stériles. Ce procédé conduit les femelles à pondre des ufs stériles.
L'ensemble de ces méthodes dites biologiques n'a cependant donné, à ce jour, que des résultats partiels et localisés. Toutefois, la lutte intégrée, c'est-à-dire la combinaison harmonieuse des méthodes de lutte chimiques et biologiques, voire culturales, peut permettre de limiter l'emploi des pesticides, lesquels restent néanmoins indispensables.
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