La pollution des sols

ULB · Faculté des Sciences · Sciences géologiques ·

Par Robin Murgia, Pauline Cool, Mathieu Braem, Nathan Frenkel, Milan Guerrier, Tiago Basyn

Tuteur(s) : Sandra Arndt / Alizée Roobaert

Quand on nous parle de pollution, on a tous en tête la pollution atmosphérique. Mais saviez-vous que ce n’est pas la seule ? La pollution des sols est tout aussi importante et dangereuse pour notre santé et notre avenir. Découvrez dans cette vidéo les principaux types de pollution des sols et différentes solutions qu’on peut apporter pour éviter qu’ils ne se répandent davantage.

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La pollution des sols est un thème dont on entend beaucoup moins parler que la pollution atmosphérique. Pourtant, elle n’en est pas moins importante. Les sources de pollution des sols sont nombreuses et recouvrent un large panel de domaine.

 

Une première source de pollution majeure est tout simplement nous, en tant que citoyen, qui vivons dans une société et qui par conséquent produisons des déchets qui peuvent polluer nos sols. Mais cela va évidemment bien au-delà de ça..

 

Un autre exemple de pollution est celle associée à la gestion des déchets nucléaires. Ceux-ci, issus de la désintégration nucléaire sont hautement radioactifs. Afin que ces derniers soient complètement désintégrés, il faut attendre plus de 4.5 milliards d’années. Actuellement, ces déchets radioactifs sont principalement entreposés dans de grands conteneurs qui sont ensuite enterrés dans le sol. Mais la gestion de ces derniers n’est pas viable sur le long terme. En effet, leur stockage est limité, une activité tectonique pourrait endommager l’étanchéité de ces conteneurs et la résistance de leurs parois sur une longue période pourrait poser des problèmes.

 

L’impact des métaux lourds constitue encore un autre exemple de pollution du sol. Ceux-ci sont largement utilisés par diverses activités industrielles. Certains d’entre eux sont toxiques. Ils sont considérés comme tels car ils deviennent dangereux pour la santé et pour l’environnement au-delà d’une certaine concentration. De plus, ils sont non-dégradables et ont donc tendance à s’accumuler dans leurs milieux de dépôt. Parmi ces métaux lourds toxiques, on retrouve notamment le mercure et le cadmium qui sont principalement contaminateurs des eaux superficielles (rivières, lacs, …). L’arsenic est un autre exemple et contamine quant à lui majoritairement les eaux souterraines.

 

Finalement, l’utilisation des pesticides, qui sont très prisés aujourd’hui, est également une source importante de pollution des sols car ils peuvent facilement être lessivés. Par définition, le lessivage consiste au transport de ces pesticides par les eaux de surface à travers les sols. Ces derniers peuvent en conséquence contaminer les cours d’eau ou les nappes phréatiques. En lien avec l’utilisation des pesticides pour l’agriculture, on retrouve l’irrigation des cultures. Cette opération consiste à apporter artificiellement de l’eau à des terrains cultivés. Le problème est que, bien souvent, les eaux utilisées pour cette irrigation sont des eaux usées, c’est-à-dire des eaux altérées par toute sorte d’activité humaine et qui ne sont pas traitées dans des stations d’épuration. Ainsi, elles peuvent contenir des polluants métalliques qui vont alors polluer ces terrains cultivés. Cela peut donc avoir des conséquences sur notre santé. Par exemple, si on consomme les aliments qui y ont été cultivés ou si l’on respire les émanations néfastes qui peuvent s’en dégager.

 

Différentes méthodes sont proposées afin de dépolluer les sols même si certaines d’entre elles peuvent s’avérer très couteuses.

 

Pour le cas des métaux lourds, on peut par exemple utiliser la dépollution thermique. Cette méthode consiste à chauffer les sols à très haute température pour volatiliser les métaux lourds. Une autre méthode est celle associée à la dépollution chimique. Par cette dernière, le sol est inondé avec de l’eau. Cette eau va s’imprégner de polluants et sera ensuite récupérée. Une autre méthode est associée à la dépollution biologique, autrement appelée la phytoremédiation. Pour cette dernière, le pouvoir de dépollution des plantes (principalement les algues) est utilisé.

 

Pour le cas des eaux usées, on a par exemple le processus d’excavation qui consiste à creuser dans le sol et en retirer la terre polluée. Celle-ci sera soit dépolluée dans un centre de traitement agréé, soit dépolluée grâce à du matériel amené directement sur le site pollué.

 

Mais retenons surtout qu’il vaut mieux prévenir que guérir car selon l’importance de la contamination, la méthode de dépollution à utiliser peut vite devenir très cher. D’autant plus que pour beaucoup de types de pollution, il n’existe pas de réelles méthodes de dépollution. C’est par exemple le cas pour le lessivage des pesticides où la seule chose à faire est simplement d’attendre qu’ils se dégradent au cours du temps. Il en va de même pour la gestion problématique des déchets radioactifs provenant des centrales nucléaires, sans compter les catastrophes qu’elles peuvent enclencher. C’est ce qui pousse aujourd’hui nos gouvernements à envisager un arrêt total du nucléaire. Mais pour ça, il faudrait trouver des alternatives car rappelons que le nucléaire est aujourd’hui de loin notre principale source d’électricité. Cette transition devrait dans l’idéal faire partie d’un tout, c’est-à-dire trouver non seulement des alternatives au nucléaire mais aussi trouver des solutions durables pour les autres types de pollutions. Cela demanderait donc d’exclure les processus de dépollution et de mettre en avant la prévention des risques ou même de tenter, par différentes alternatives, de les supprimer définitivement.