La Phytoremédiation

ULB · Faculté des Sciences · Sciences géologiques ·

Par Guillaume BLAIRON, Julie MALAISE, Marius RIEDL, Thomas SMETS, Charline VINCENT

Tuteur(s) : Sandra Arndt / Alizée Roobaert

L’environnement est au centre de débats depuis quelques années et la dépollution des sols fait partie des grandes questions pour l’avenir. La pollution de ceux-ci peut être à l’origine de la contamination de cultures agricoles ou encore de sources d’eau. Une solution écologique et durable possible est la phytoremédiation, mais quel est son fonctionnement ?

La-phytoremediation-Bibliographie-brute.docx
Télécharger ici les autres documents (poster pédagogique)
https://sciences.brussels/printemps/wp-content/uploads/sites/2/2021/03/La-phytoremediation-Bibliographie-brute.docx

La phytoremédiation est un moyen de traitement des sols par l’intermédiaire des plantes. Cette technique de dépollution utilise les capacités/caractéristiques/activités métaboliques des plantes afin d’extraire, d’absorber ou de bloquer les polluants dans le sol. La dépollution des sols peut être exécutée par la plante elle-même ou par des micro-organismes attirés par sa présence ou par les deux en même temps. Il existe 5 types de traitements différents de phytoremédiation :

  1. La rhizofiltration: Il s’agit de la sorption[1] des polluants par les racines ou les organismes vivant aux cotés de celles-ci.
  2. La phytodégradation: Dans ce procédé, les composés polluants sont stockés ou dégradés par la plante ou la rhizosphère de celle-ci.
  3. La phytoextraction: Ce processus de dépollution vise à absorber, transporter et accumuler des concentrations en contaminants métalliques (ETM) présent dans les sols. Par la suite, des plantes dites hyperaccumulatrices vont les exporter hors d’un site au sein de leur biomasse.
  4. La phytostabilisation: Ce procédé a pour but de stabiliser et de diminuer la mobilité des polluants dans le sol grâce aux différentes caractéristiques de la plante.
  5. La phytovolatilisation: lors de celle-ci, les polluants sont absorbés par la racine et ensuite relâchés par les feuilles dans l’atmosphère.

 

La phytoremédiation des sols possède des avantages mais aussi des désavantages :

  • D’une part, le coût est moindre comparé aux autres méthodes de dépollution. De plus, implanter des végétaux est une solution écologique et durable. Finalement, les plantes présentent une grande diversité qui peuvent ainsi convenir à différents types de climats et réduire une large gamme de polluants.
  • Cependant, il n’existe pas une plante unique convenant à tous les climats et tous les types de polluants. De plus, il faut tenir compte de la présence d’une nouvelle espèce au sein de la biodiversité afin d’éviter que cela ne devienne une espèce invasive. Enfin, le développement d’une plante n’est pas instantané. Il s’agit donc d’un processus lent pouvant aller de quelques mois à quelques années.

La dépollution des sols est une question environnementale importante pour l’avenir. La phytoremédiation est une des solutions les plus prometteuse actuellement, bien qu’un développement reste encore nécessaire afin de pouvoir l’appliquer dans tous les types de milieux et pour toutes sortes de polluants.

 

[1]La sorption est un phénomène physicochimique au cours duquel une espèce chimique se concentre à la surface d’un solide ou d’un liquide, ou pénètre dans celui-ci. (« Sorption : définition de « sorption » | Dictionnaire – La langue française » s. d.)